Sepsis post-transplantation pulmonaire : intérêt du phénotypage lymphocytaire en réanimation pour le suivi de la reconstitution immune - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
La survenue d’infections est une préoccupation permanente chez les patients transplantés pulmonaires, en raison de l’immunodépression associée au maintien du traitement immunosuppresseur, primordial dans la prévention du rejet post-greffe. Les complications infectieuses sont associées à une morbi-mortalité accrue chez les receveurs. L’analyse du phénotype lymphocytaire chez les transplantés permet de suivre la reconstitution lymphocytaire, notamment pour les lymphocytes T. Le nombre de lymphocyte T helper CD4+ serait un facteur prédictif d’infections opportunistes chez les transplantés rénaux. Par ailleurs, une diminution de l’expression de l’HLA-DR monocytaire (mHLA-DR) est corrélée à la survenue de sepsis, en particulier pulmonaire, chez les transplantés pulmonaires en pédiatrie. Notre étude porte sur l’analyse du phénotype lymphocytaire après transplantation, pour suivre la reconstitution des différentes sous-populations en fonction de l’apparition d’un sepsis.
Patients et méthodes |
Nous avons étudié 37 patients transplantés pulmonaires, avec phénotype lymphocytaire interprétable, entre juillet 2011 et avril 2013, lors de leur période de réanimation. La mise en place du traitement immunosuppresseur répondait à un protocole précis, homogène pour tous les patients. Le phénotype lymphocytaire et l’expression du mHLA-DR étaient obtenus par cytométrie en flux. Deux groupes de patients ont été comparés, en fonction de la survenue ou non d’un sepsis pendant le séjour en réanimation.
Résultats |
Parmi 37 patients, 19 (51 %) ont présenté au moins un épisode de sepsis, avec le poumon comme principal site infecté (17 cas). La morbidité était plus élevée dans le groupe sepsis avec des durées de ventilation (41jours [20–54] vs 3 [2–7] ; p<0,001), de support par amines vasoactives (5jours [5–9] vs 2 [1–3] ; p<0,001) et de séjour en réanimation (46jours [28–58] vs 8 [5–12] ; p<0,001) plus longues. La mortalité était similaire dans les 2 groupes. Le groupe sepsis présentait un délai plus long de 12jours pour reconstituer un taux normal de lymphocytes notamment, par un retard de reconstitution des lymphocytes T cytotoxiques. (T CD8+ : 37jours [23–59] dans le groupe sepsis vs 17 [14–9] ; p=0,02). Par ailleurs, l’expression du mHLA-DR, réduite dans les deux groupes, après transplantation, restait abaissée uniquement dans le groupe sepsis.
Discussion |
Nous avons présenté la première description de la reconstitution du phénotype lymphocytaire chez les patients transplantés pulmonaires et mis en évidence la durée de la reconstitution des sous-populations lymphocytaire. Par ailleurs, nos résultats préliminaires proposent l’expression du mHLA-DR comme biomarqueur prédictif du risque infectieux, la première semaine. Ces résultats justifient la surveillance immunologique après transplantation, pour mieux prendre en charge le risque infectieux chez les patients receveurs.
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Vol 1 - N° S1
P. A212-A213 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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